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MUSIQUE

Il existe un vieux proverbe qui dit que les Acadiens sont nés avec la musique dans le sang. La chanson et la musique ont toujours occupé une place importante dans la culture acadienne et les Acadiens de Memramcook n'en furent pas à l'exception.
Quel qu'en soit le genre de musique, il y avait toujours de nos ancêtres qui s'y adonnaient,

Anciennement, la musique populaire - la musique traditionnelle instrumentale - dominait, et les instruments des adeptes de cette musique étaient essentiellement le violon, la guimbarde, l'accordéon et les cuillères.

Avec le temps, les fanfares et les chorales sont rapidement devenues populaires, en particulier celles du collège St-Joseph.

Les articles et les liens suivants nous donnent quelques exemples des personnes et des organismes de la région de Memramcook impliqués dans le domaine de la musique dans le passé.


LA MUSIQUE TRADITIONNELLE INSTRUMENTALE


Dans son livre publié en 1985, AU VILLAGE-DU-BOIS, Ronald Labelle souligne l'importance de la musique traditionnelle instrumentale dans ce village de Memramcook. Il décrit essentiellement l'importance de cette musique dans la grande région de Memramcook et chez les Acadiens en général.


La musique traditionnelle instrumentale a toujours fait partie des divertissements locaux au Village-du-Bois et aujourd'hui, encore plus que dans le passé, on trouve dans la plupart des familles des individus qui jouent de la musique comme passe-temps.
Le premier instrument à connaître une popularité dans le village a sans doute été le violon.Venu d'Allemagne vers la fin du XIXe siècle, l'accordéon a supplanté le violon comme instrument de prédilection dans le village. Il y a des familles où l'on trouvait même plusieurs joueurs d'accordéon.
L'harmonica ou «musique à bouche» a aussi connu une grande vogue, car cet instrument peu dispendieux et facile à transporter pouvait produire un son comparable à celui de l'accordéon, lorsque joué par un musicien habile. Il y avait aussi des gens qui fabriquaient des sifflets en bois et qui pouvaient s'en servir pour interpréter des mélodies.
Quel que soit l'instrument interprété, le musicien pouvait être accompagné par un joueur de cuillères ou par un tambour rudimentaire. Les violons, accordéons et harmonicas servaient surtout à faire danser les gens au son des jigs et des reels. Dans quelques familles, on trouvait aussi un harmonium ou un piano avec lequel on accompagnait des chansons traditionnelles ou modernes.
La guitare a finalement fait son apparition vers les années 1940, pour devenir plus tard l'instrument le plus populaire dans le village.

L'apprentissage de la musique instrumentale a toujours été fait par oreille. Rares étaient les individus qui savaient lire la musique. On commençait très jeune à apprendre à jouer du violon ou de l'accordéon, essayant de reproduire les mélodies entendues des aînés. Les parents encourageaient souvent leurs enfants à s'initier à la musique, par exemple en leur offrant en cadeau un premier instrument.


Vers le milieu du vingtième siècle, le Père Médard Daigle, c.s.c. se lança dans l'enseignement du violon suivant la méthode Suzuki. Plusieurs jeunes de la région de Memramcook en profitèrent pour exceller en ce domaine et développer une certaine réputation.

Probablement le plus renommé des violonneux issus de Memramcook fut Éloi LeBlanc, intronisé posthumément en 2002 au temple de la renommée de la musique country du Nouveau-Brunswick.
Voir les articles suivants :

Éloi à Protais dans L'ÉCOMUSÉE DU PATRIMOINE DE MEMRAAMCOOK
Éloi LeBlanc dans MEMRAMCOOK : INITIATION HISTORIQUE (c1980)
Éloi LeBlanc dans LA VALLÉE DE MEMRAMCOOK : HIER-AUJOURD'HUI par Gustave Gaudet
Éloi et Laura à Protais LeBlanc dans les Cahiers, Volume 11, no 1


LA VIE MUSICALE AU COLLÈGE ST-JOSEPH

Voir LE COLLÈGE SAINT-JOSEPH ET SA VIE MUSICALE AU TOURNANT DU XXe SIÈCLE dans Volume 10-2 de nos Cahiers

MUSIQUE ET CHANT CHORAL
extrait d'une conférenace du père Daniel Deveau, c.s.c.
intitulé Le patrimoine de Sainte-Croix en Acadie

Le troisième domaine où Sainte-Croix a laissé sa marque a été la musique, surtout le chant choral. Le père Léandre Brault, qui n'a été à Memramcook que quelques années, a vraiment lancé un mouvement qui a suscité une véritable émulation. En gagnant le premier prix d'un concours de chant choral au Pays de Galles, il a démontré que les talents musicaux acadiens pouvaient se produire sur des scènes à l'extérieur du pays et y remporter des prix prestigieux. Cette épisode que beaucoup d'entre nous ont connu fut vraiment comme un coup d'éclat dans le paysage de nos collèges classiques du temps. L'Office national du film fit même un court métrage sur cette chorale de l'Université Saint-Joseph. Il y avait aussi à côté de nous les Sœurs de Notre-Dame-du-Sacré-Cœur, qui étaient très actives dans le cadre des festivals de musique qui se déroulaient alors dans les écoles de nos provinces. D'ailleurs quand j'étais étudiant, c'est l'une d'entre elles, la Sœur Marie-Archangela, qui enseignait le piano au collège. Presque immédiatement, la chorale de Notre-Dame d'Acadie se mit à se produire en public et devint une concurrente redoutable. J'ignore si le père Brault le savait, mais il semble qu'il soit arrivé à un moment charnière où les Acadiens étaient prêts à sortir de leur silence et à faire entendre leurs voix pour le grand bonheur de toute la population de la région atlantique.


Une personne, native de Memramcook, qui s'est beaucoup distinguée dans le domaine de la musique populaire et musicale est P. André Bourque, c.s.c.
Voici un résumé de sa carrière :

C’est au village des Beaumont qu’André à Thaddée Bourque naît, le 27 juillet 1854.
Dés l’âge de 11 ans il s’inscrit au Collège Saint-Joseph qui vient d’ouvrir l’année précédente sous la direction du père Camille Lefebvre. Il y termine ses études classiques y recevant une solide formation musicale. C’est d’ailleurs dans le domaine de la musique que se fit sa renommée.
Entré au noviciat des pères de Sainte-Croix à Saint-Laurent en 1880, il complète ses études théologiques à Memramcook où il est ordonné prêtre le 3 juin 1884.
Sa carrière se résume comme suit : enseignant, organiste, directeur de chant et de fanfare à Church Point jusqu’en 1880; enseignement de la musique, directeur de fanfare et organiste de la paroisse à Memramcook de 1881 à 1889; musicien au collège Saint-Laurent de 1890 à 1891; missionnaire au Bangladesh de 1891 à 1896; professeur de musique à Memramcook de 1897 à 1900; séjour à Tacoma dans l’état de Washington comme prêtre séculier de 1901 à 1909; ministère dans le diocèse de Chatham de 1909 à 1911; réadmission dans la Congrégation de Sainte-Croix et retour au Collège Saint-Joseph en 1911 où il meurt le 28 juin 1914.
Le Père Bourque contribua à l'avancement de la cause acadienne du point de vue culturel. À travers ses nombreuses compositions ressortent les valeurs suivantes : langue, foi et traditions. Il est l’auteur de plusieurs chants acadiens dont les plus célèbres sont : Évangéline, Le pêcheur acadien, La fleur du souvenir, Plainte et pardon, La Marseillaise acadienne, et Partons la mer est belle.
En plus de ces chants si bien connus, le Père Bourque a aussi à son crédit la composition d'une cantate, des odes, des hymnes, et des marches d'inspiration nationale. II a aussi écrit un ouvrage de longue haleine intitulé Chez les anciens Acadiens - Les causeries du Grand Père Antoine, ouvrage extrêmement intéressant, décrivant les moeurs et les coutumes de la vie traditionnelle acadienne, dans une atmosphère gaie et légère.
Les restes du père André Bourque reposent à côté des autres religieux de Sainte-Croix dans le cimetière de sa paroisse natale, Saint-Thomas de Memramcook .

 

Voir André Bourque dans L'ÉCOMUSÉE DU PATRIMOINE DE MEMRAMCOOK,
également Père André Bourque dans MEMRAMCOOK : INITIATION HISTORIQUE (c1980),
dans le cimetière sa pierre tombale à St-Joseph,
et dans le Dictionnaire biographique du Canada Biographie - BOURQUE, ANDRÉ T.

 

LA MUSIQUE AUX ÉGLISES DE MEMRAMCOOK

Voir DIRECTEURS ET DIRECTRICES DE CHORALES ET ORGANISTES DE LA PAROISSE DE MEMRAMCOOK dans Volume 11-3 des Cahiers

Voir aussi DIRECTEURS DE CHOEUR DE CHANT dans Volume 10-2 des Cahiers

 

ORGUES ET ORGANISTES

Voir ORGANISTES PENDANT LES CENT DERNIÈRES ANNÉES dans 200 ANS DE VIE PAROISSIALE À MEMRAMCOOK : 1781-1981
 

L'orgue de l'église paroissiale
d'après Gustave Gaudet
dans LA VALLÉE DE MEMRAMCOOK HIER-AUJOURD'HUI

Dans son livre « Le Père Lefebvre et l'Acadie », Pascal Poirier écrit ce qui suit: « Quand en 1871, il (le Père Lefebvre) dota la paroisse de Memramcook d'un orgue, le premier qui ait été installé dans une église acadienne, cet orgue à tuyaux, de la maison Casavant a fait résonner tous les coeurs. Il ne vieillit pas et dans sa mémoire, il se rappelle bien des Liberas, des Tantum Ergo du plain chant de jadis, les Glorias et les Crédos grégoriens et nos cantiques modernes lui sont maintenant familiers. Plusieurs organistes de renom l'ont touché lors des grandes cérémonies. Madame Eloise Gaudet Belliveau a été l'organiste pendant plus de 40 ans. Cet orgue, comme tous les orgues à tuyaux ne jouait pas sans qu'elle ne soit pompée. M. Joseph P. Landry fut pendant longtemps, l'homme désigné comme "pompeur" officiel. Plus tard, le curé installa un moteur électrique qui remplaça la pompe. En 1956, la paroisse fut dotée d'une orgue neuf moderne. Ce nouvel orgue fut descendu du jubé et placé au côté nord de l'église, là où se trouvait l'autel de Saint-Joseph, en 1968. Ceci étant en conformité avec le renouveau liturgique.»